La Région
« Une zone montagneuse, forestière et pastorale ensoleillée, où convergent trois unités géologiques, et où se mêlent les influences gasconnes, catalanes et languedociennes … »
Localisation
La commune s’étend de 594 à 2247m d’altitude.
L’église de Luzenac est le support d’un repère de nivellement IGN, posé près du sol, qui donne les coordonnées suivantes:
Géologie
La haute-Ariège est une zone de contact entre 3 unités géologiques pyrénéennes très complexes en matière de lithologie, stratigraphie et tectonique : la zone axiale cristalline où sont situés certains des plus hauts sommets, la zone périphérique sédimentaire redressée et plissée, et, entre les deux, la zone métamorphique qui produit marbres, schistes et ardoises. De nombreuses failles, discontinuités et chevauchements sont visibles. Cette situation explique la très grande et exceptionnelle variété de roches, et la présence de nombreux minerais, métalliques ou non, visibles sur le territoire de la commune de Luzenac et de ses voisines (carrière de talc, anciennes mines de fer et cuivre).
Sources hydro-thermales
Des sources hydro-thermales naturelles existent dans la région, comme celles de Mérens. Des sources hydrothermales captées alimentent les thermes de Ussat-les-Bains et d’Ax-les-Thermes.
Climat
Le climat de Luzenac bénéficie de la position du village en latitude, longitude et altitude, comme le montre les cartes ci-jointes.
De part son appartenance à l’aire orientale de l’Ariège, la région de Luzenac jouit d’un climat ensoleillé avec près de 2400h de soleil par an, proche de l’ensoleillement des Pyrénées orientales voisines. Les précipitations totalisent une valeur modérée (environ 600 mm) pour une température annuelle moyenne d’environ 13°C, des valeurs proches de celles du Languedoc ou de la Provence et assez éloignées de celles des Pyrénées centrales et occidentales, plus humides, plus fraîches et moins ensoleillées.
Enfin, la situation topographique du village, en fond de vallée, le protège des fortes précipitations, des coups de vents, des épisodes de chaleur ou de froid excessifs.
Activités humaines
Luzenac est traversé par la rivière Ariège, dont la vallée relativement encaissée sépare la Montagne de Tabe (Pic de Saint Barthélémy, 2348m) au nord, et la haute chaîne pyrénéenne au sud (Pic d’Estat, 3143m). Les principales activités du village sont aujourd’hui la production de talc, à partir de la carrière de Trimouns, l’élevage et le tourisme.
Le terme Ariège viendrait de l’expression « aurigera », dérivée du latin, qui signifie « porteuse d’or », une étymologie que l’on peut mettre en relation avec la présence prouvée d’or dans les sables, graviers et sédiments de la rivière.
La haute-Ariège a été de tous temps une région rude et pauvre, voué à l’élevage bovin et ovin ainsi qu’un l’élevage du cheval (le cheval de Mérens est une race célèbre issue de la région), à l’exploitation du bois dans les nombreuses forêts que compte la région.
Aux mines (fer, cuivre), à l’extraction de l’or (orpaillage) et de l’ardoise, et au commerce transpyrénéen vers les régions voisines d’Andorre, d’Espagne ou de Catalogne. De nombreux lieux-dits portent le nom de « forge », ce qui signifie qu’ils ont abrité, probablement jusqu’à la fin du XIX° siècle, une forge « à la catalane »
C’est-à-dire un atelier de production de fer à partir des minerais locaux, de charbon de bois et d’une soufflerie d’air actionnée par une chute d’eau issue d’un torrent voisin. Peu rentables, les forges ont été remplacées par des hauts-fourneaux (Tarascon, Pamiers). Depuis les années 1970 le tourisme d’hiver et d’été, ainsi que le thermalisme, apportent un indispensable complément de revenu.
L’élevage a longtemps été caractérisé par l’estivage et la transhumance, c’est-à-dire par la migration des troupeaux de la vallée ou du piémont, l’été, vers la montagne, et la migration inverse des troupeaux de la montagne vers les plaines et le piémont en hiver. Les hauts pâturages (estives) sont parsemés d’abris de pierre dénommés « orrys ». Entre vallées et hauts pâturages, des prairies de fauche s’étendent, où sont implantées des granges.
Faune
La faune des zones de montagne et de forêt est largement représentée en haute-Ariège. On y trouve de nombreuses espèces, dont plusieurs espèces rares en Europe : l’Aigle royal, le Vautour fauve, le Gypaète barbu, le Grand Tétras, le Faucon pèlerin, le Lagopède alpin des Pyrénées, l’Œdicnème criard, le Desman des Pyrénées, l’Euprocte des Pyrénées, la Loutre d’Europe, le cerf, le sanglier, le chevreuil, l’isard, la marmotte, la martre, le chat sauvage… Le bouquetin et l’ours se sont éteints au XIX° et au XX° siècles, victime d’une chasse démesurée, et, dans le cas de l’ours, de l’hostilité de l’Eglise et des pouvoirs locaux à son encontre. L’ours a été ré-introduit il y a quelques années et sa trace est retrouvée sur le territoire de la commune de Luzenac assez régulièrement. Les populations de Grands Tétras et de cerfs sont en croissance. Le loup, dit « italien », est présent depuis quelques années sur le Carlit, distant à vol d’oiseau d’une trentaine de kilomètres de Luzenac. Certains naturalistes affirment que le lynx est également de retour sur le Carlit, mais ce point de vue est contesté par les autorités, faute de preuves incontestables.
Flore
Les Pyrénées comptent plus de 3000 espèces végétales dont 150 sont endémiques à la chaîne (on ne les trouve nulle part ailleurs). La haute-Ariège étant une zone de transition entre les Pyrénées centrales et les Pyrénées Orientales, elle subit les effets des climats montagnard, océanique et méditerranéen. Elle abrite, de ce fait, une très grande variété d’espèces végétales, réparties en plusieurs grands biotopes, tous présents sur la commune de Luzenac :
Étage forestier des vallées et les collines. On y rencontre le chêne sessile, l’orme montagnard, le frêne, le châtaignier, le tilleul, l’alisier, le merisier, le noisetier, le coudrier, l’érable, le robinier faux-acacia, et les plantes qui les accompagnent ;
étage forestier montagnard : dominé par le hêtre, souvent mêlé au sapin, parfois associé au buis sur terrain calcaire et au houx en terrain siliceux ;
Étage forestier subalpin : c’est le domaine du pin à crochets associé au bouleau et au sorbier. Présence de saules nains;
Étage des landes et des pelouses d’altitude, où prospèrent les rhododendrons, les myrtilles, les azalées, quelques orchidées et les graminées d’altitude ; ça et là des tourbières hébergent des linaigrettes, des carex, des ajoncs et plantes carnivores (Drosera);
étage rocheux terminal où quelques espèces se sont établies.
Localisation
La commune s’étend de 594 à 2247m d’altitude.
L’église de Luzenac est le support d’un repère de nivellement IGN, posé près du sol, qui donne les coordonnées suivantes:
Géologie
La haute-Ariège est une zone de contact entre 3 unités géologiques pyrénéennes très complexes en matière de lithologie, stratigraphie et tectonique : la zone axiale cristalline où sont situés certains des plus hauts sommets, la zone périphérique sédimentaire redressée et plissée, et, entre les deux, la zone métamorphique qui produit marbres, schistes et ardoises. De nombreuses failles, discontinuités et chevauchements sont visibles. Cette situation explique la très grande et exceptionnelle variété de roches, et la présence de nombreux minerais, métalliques ou non, visibles sur le territoire de la commune de Luzenac et de ses voisines (carrière de talc, anciennes mines de fer et cuivre).
Sources hydro-thermales
Des sources hydro-thermales naturelles existent dans la région, comme celles de Mérens. Des sources hydrothermales captées alimentent les thermes de Ussat-les-Bains et d’Ax-les-Thermes.
Climat
Le climat de Luzenac bénéficie de la position du village en latitude, longitude et altitude, comme le montre les cartes ci-jointes.
De part son appartenance à l’aire orientale de l’Ariège, la région de Luzenac jouit d’un climat ensoleillé avec près de 2400h de soleil par an, proche de l’ensoleillement des Pyrénées orientales voisines. Les précipitations totalisent une valeur modérée (environ 600 mm) pour une température annuelle moyenne d’environ 13°C, des valeurs proches de celles du Languedoc ou de la Provence et assez éloignées de celles des Pyrénées centrales et occidentales, plus humides, plus fraîches et moins ensoleillées.
Enfin, la situation topographique du village, en fond de vallée, le protège des fortes précipitations, des coups de vents, des épisodes de chaleur ou de froid excessifs.
Activités humaines
Luzenac est traversé par la rivière Ariège, dont la vallée relativement encaissée sépare la Montagne de Tabe (Pic de Saint Barthélémy, 2348m) au nord, et la haute chaîne pyrénéenne au sud (Pic d’Estat, 3143m). Les principales activités du village sont aujourd’hui la production de talc, à partir de la carrière de Trimouns, l’élevage et le tourisme.
Le terme Ariège viendrait de l’expression « aurigera », dérivée du latin, qui signifie « porteuse d’or », une étymologie que l’on peut mettre en relation avec la présence prouvée d’or dans les sables, graviers et sédiments de la rivière.
La haute-Ariège a été de tous temps une région rude et pauvre, voué à l’élevage bovin et ovin ainsi qu’un l’élevage du cheval (le cheval de Mérens est une race célèbre issue de la région), à l’exploitation du bois dans les nombreuses forêts que compte la région.
Aux mines (fer, cuivre), à l’extraction de l’or (orpaillage) et de l’ardoise, et au commerce transpyrénéen vers les régions voisines d’Andorre, d’Espagne ou de Catalogne. De nombreux lieux-dits portent le nom de « forge », ce qui signifie qu’ils ont abrité, probablement jusqu’à la fin du XIX° siècle, une forge « à la catalane »
C’est-à-dire un atelier de production de fer à partir des minerais locaux, de charbon de bois et d’une soufflerie d’air actionnée par une chute d’eau issue d’un torrent voisin. Peu rentables, les forges ont été remplacées par des hauts-fourneaux (Tarascon, Pamiers). Depuis les années 1970 le tourisme d’hiver et d’été, ainsi que le thermalisme, apportent un indispensable complément de revenu.
L’élevage a longtemps été caractérisé par l’estivage et la transhumance, c’est-à-dire par la migration des troupeaux de la vallée ou du piémont, l’été, vers la montagne, et la migration inverse des troupeaux de la montagne vers les plaines et le piémont en hiver. Les hauts pâturages (estives) sont parsemés d’abris de pierre dénommés « orrys ». Entre vallées et hauts pâturages, des prairies de fauche s’étendent, où sont implantées des granges.
Faune
La faune des zones de montagne et de forêt est largement représentée en haute-Ariège. On y trouve de nombreuses espèces, dont plusieurs espèces rares en Europe : l’Aigle royal, le Vautour fauve, le Gypaète barbu, le Grand Tétras, le Faucon pèlerin, le Lagopède alpin des Pyrénées, l’Œdicnème criard, le Desman des Pyrénées, l’Euprocte des Pyrénées, la Loutre d’Europe, le cerf, le sanglier, le chevreuil, l’isard, la marmotte, la martre, le chat sauvage… Le bouquetin et l’ours se sont éteints au XIX° et au XX° siècles, victime d’une chasse démesurée, et, dans le cas de l’ours, de l’hostilité de l’Eglise et des pouvoirs locaux à son encontre. L’ours a été ré-introduit il y a quelques années et sa trace est retrouvée sur le territoire de la commune de Luzenac assez régulièrement. Les populations de Grands Tétras et de cerfs sont en croissance. Le loup, dit « italien », est présent depuis quelques années sur le Carlit, distant à vol d’oiseau d’une trentaine de kilomètres de Luzenac. Certains naturalistes affirment que le lynx est également de retour sur le Carlit, mais ce point de vue est contesté par les autorités, faute de preuves incontestables.
Flore
Les Pyrénées comptent plus de 3000 espèces végétales dont 150 sont endémiques à la chaîne (on ne les trouve nulle part ailleurs). La haute-Ariège étant une zone de transition entre les Pyrénées centrales et les Pyrénées Orientales, elle subit les effets des climats montagnard, océanique et méditerranéen. Elle abrite, de ce fait, une très grande variété d’espèces végétales, réparties en plusieurs grands biotopes, tous présents sur la commune de Luzenac :
Étage forestier des vallées et les collines. On y rencontre le chêne sessile, l’orme montagnard, le frêne, le châtaignier, le tilleul, l’alisier, le merisier, le noisetier, le coudrier, l’érable, le robinier faux-acacia, et les plantes qui les accompagnent ;
étage forestier montagnard : dominé par le hêtre, souvent mêlé au sapin, parfois associé au buis sur terrain calcaire et au houx en terrain siliceux ;
Étage forestier subalpin : c’est le domaine du pin à crochets associé au bouleau et au sorbier. Présence de saules nains;
Étage des landes et des pelouses d’altitude, où prospèrent les rhododendrons, les myrtilles, les azalées, quelques orchidées et les graminées d’altitude ; ça et là des tourbières hébergent des linaigrettes, des carex, des ajoncs et plantes carnivores (Drosera);
étage rocheux terminal où quelques espèces se sont établies.